Le Cardiopad entre en scène...
Credits: Rolex Awards/Marc LATZEL
Les consultations à l’aide de la tablette tactile de l’inventeur Arthur Zang ont commencé jeudi à Yaoundé. Et il y avait foule. 300 consultations en l’espace d’une heure. En masse dans les rangs ou assises, de nombreuses personnes sont venues découvrir les prouesses du Cardiopad jeudi, au Centre médico-social de l’université de Yaoundé I. Ici, trois postes de consultations où plus de 10 personnels médicaux procèdent à la prise des paramètres des patients. Puis un poste d’électro-cardiogramme où se déroulent les examens proprement dits. L’affluence se justifie sans doute par l’utilisation, pour la première fois au Cameroun, du Cardiopad mis au point par l’ingénieur en informatique, Arthur Zang, en vue de réaliser des électro-cardiogrammes. Et surtout, les consultations sont à moindre coût : 300 F au lieu de 20 000 F. Pour faciliter la gestion du flux, les patients sont orientés d’un poste à l’autre. Dans la salle des consultations proprement dites, trois lits sont prévus et l’accès au public est limité. Allongés, les patients se font méticuleusement ausculter, les accessoires du Cardiopad vissés sur différentes parties du corps. Pendant ce temps, la tablette relevant les données est continuellement surveillée par un spécialiste. A l’extérieur, les files d’attente ne cessent de s’allonger au fur et à mesure que les heures passent. En dévissant pour passer le temps, c’est chacun qui dit comment l’information lui est parvenue. « J’ai suivi l’information à la radio où l’on annonçait que le Cardiopad allait être utilisé. Comme j’ai des palpitations et des essoufflements, j’ai accouru aussitôt. Je suis agréablement surprise. Car au lieu de 20 000 F de dépenses pour les consultations, je n’ai déboursé que la somme symbolique de 300 F », se réjouit une patiente. Pour le Dr Rudy Armand Nana, président de l’Association scientifique Cortiqal, initiatrice de la campagne, « il s’agit d’un ensemble d’examens que les médecins font passer aux patients. A travers les données relevées, ils essaient de diagnostiquer la maladie dont souffre le patient. Pour réaliser ce diagnostic, il faut passer par un examen cardiaque. Celui-ci s’effectue grâce au Cardiopad qui collecte les données cardiaques du patient. Au final, après les examens, le diagnostic est posé et à partir de là, le médecin peut tirer ses conclusions et faire une prescription ». L’Association Cortiqal qui a pour but de promouvoir la science appliquée et la recherche scientifique est un regroupement de scientifiques (médecins, ingénieurs et fondamentalistes). Grâce à cette démarche de vulgarisation, les populations vont pouvoir avoir accès à des soins pointus dans le domaine de la cardiologie où les spécialistes sont peu répandus. Cette première campagne s’achève samedi. Source: Assiatou NGAPOUT M (Cameroon tribune)Article publié le 21/04/2016